Un peu d'histoire...
Le premier document faisant référence à Méteren est un texte du XIIe siècle. Il s’agit d’un cartulaire, recueil de titres relatifs aux biens temporels de l’abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, qui en 1158 fait état d’une dîme que l’abbaye perçoit sur une terre sise à Maternes.
Maternes est un des anciens noms du village qui dans les vieux textes s’est également appelé Materna, Materen, Maderen, Méternis , Méternes.
Selon l’abbé Béhague ces noms seraient issus de mader, un mot thiois, la langue primitive des tribus germaniques, signifiant prairie, au pluriel maderen. L’abondance des prairies pourrait donc être à l’origine du nom du village.
L’hypothèse est renforcée par le fait que le thiois était la langue de la tribu germanique des Cattes qui a donné son nom au Mont des Cattes devenu par la suite Mont des Cats.
Une autre hypothèse, développée sur un site Internet de toponymie du Nord (crehangec.free.fr/nord.htm) laisse entendre que le nom de Méteren serait dérivé de Matrae, déesse gauloise des eaux. Elle n’est étayée que par l’omniprésence de la Méteren Becque depuis sa source au pied du Mont des Cats jusqu'à Outtersteene, à 10 km.
En langage héraldique on dit des armes de Méteren qu’elles sont « de gueules à deux clés d’argent affrontées et passées en sautoir, et sur le tout un écusson d’or à trois cors de sable, liés de gueules ».
Pour transposer en langage courant penser que « gueules » correspond à la couleur rouge et « sable » à la noire, qu’un écusson est un petit écu contenu dans un plus grand, que le mot « affrontées » signifie face à face et « en sautoir » en forme de croix de St André.
La Croix de Guerre : a été remise à la commune le 20 juillet 1921 par le général Gascouin en souvenir des sacrifices consentis par la population au cours de la guerre 1914-1918 : destruction totale du village en avril 1918, 110 soldats méterennois morts pour la France.
On ignore l’origine des armoiries de Méteren. L’apparition des armoiries en général semble liée aux tournois de chevaliers qui les arboraient sur leur bouclier afin qu’on puisse les reconnaître. Il en était de même lors des croisades où pour se reconnaître l’on portait haut un étendard où figuraient ses armes. Faut-il en déduire qu’Henri de Materen qui accompagnait Godefroy de Bouillon lors de la première croisade (1090) portait ces armes ?
Armoiries de Méteren
Vue aérienne de Méteren dans les années 50